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Se transformer en chat pour mieux jouer au tennis!


​Métaphore du chat

Les psychologues et les entraîneurs débattent depuis longtemps de la façon dont les «monologues intérieurs» affectent le fonctionnement des athlètes. Le livre le plus connu sur le sujet est probablement Tennis et Psychisme, publié au début des années 1970 par Timothy Gallwey.

Cet entraîneur de tennis a continué à développer sa théorie dans une série de livres sur le «jeu intérieur» en golf, en ski, en musique, au travail et ailleurs. Son point de vue a souvent été caricaturé comme l’idée selon laquelle «penser casse la performance», mais son véritable argumentaire est plus subtil.

Gallwey s’inspire de la tradition, issue du Bouddhisme zen, de «l’attention consciente», c’est à dire une attention sans jugement et se concentrant sur des objectifs plutôt que sur une technique prescriptive («Mets plus de tension dans ton poignet sur ce revers, petit!»). Il utilise la métaphore d’un chat chassant un oiseau pour illustrer cet structure d’esprit performant idéale:

«Alerte sans effort, le chat se tapit, rassemblant ses muscles détendus avant le bond. Sans penser au moment où sauter ou à quand il poussera sur ses jambes pour atteindre la bonne distance, son esprit est calme et parfaitement concentré sur sa proie. Sans éclairs de conscience, sans penser à la possibilité qu'il rate son coup ou aux conséquences. Il ne voit que l’oiseau. Et ensuite, aucune autosatisfaction, seulement la récompense correspondant à son action: l’oiseau dans sa bouche.»

Le chat est complètement «dans le moment». Il affiche une concentration dépassionnée sur la récompense désirée et il bouge avec une grande fluidité et une grande précision, précisément parce que sa méthode est instinctive et non verbale.

Pleine conscience

C’est ainsi, selon Gallwey, qu’un joueur de tennis doit à la fois jouer et s’entraîner. S’il veut que son coup droit atterrisse plus près de la ligne de fond de court de son adversaire, il ne doit pas penser à ramener sa raquette en arrière plus tôt ou à moins envelopper la balle en l’accompagnant. Il doit plutôt imaginer l’arc formé par la trajectoire de la balle et laisser son corps faire le reste. Et si un entraîneur veut ajuster la frappe d’un joueur, il doit simplement montrer la frappe correcte et la faire imiter par le joueur, plutôt que faire la démonstration des différences techniques.

Le concept de pleine conscience a une grande valeur, et pas seulement en sport. Au cours des vingt dernières années, le domaine de la psychothérapie a suivi l’exemple de Gallwey. De nouveaux traitements comme la thérapie fondée sur la «pleine conscience», la thérapie d’acceptation et d’engagement et la thérapie comportementale dialectique sont fondés sur l’idée que les patients, comme les joueurs, sont parfois aidés par le fait d’entrer dans une zone «au-delà du langage».

Lorsque les émotions des patients deviennent écrasantes, ils sont invités à «pratiquer» des techniques de survie en se concentrant sur le moment présent, en utilisant la relaxation, la concentration sur les sensations du corps et l’acceptation d’une réalité externe comme des moyens pour faire face à une grande détresse sans se faire de mal.

Lorsqu’ils ont des pensées négatives, on leur apprend à les observer simplement puis à les laisser partir. L’idée est que l’impact émotionnel de penser et celui de s’observer penser sont différents.


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